Mots de présentation
Ce site est un outil collectif et gratuit, il a pour but d’accompagner et favoriser une dynamique naissante autour d’un nouveau ravageur des vergers français : la punaise diabolique, Halyomorpha halys. Cette dynamique est encouragée par les agriculteurs dont arboriculteurs, les expérimentateurs-chercheurs travaillant sur des projets de recherche, la surveillance du territoire, les techniciens de développement.
Outil d’échanges (via des documents, photos, résultats de piégeage et tchat), il permet de cartographier et suivre la dynamique des populations et ainsi améliorer les connaissances sur ce ravageur. La participation au réseau est accessible à tous ceux qui souhaitent piéger la punaise diabolique en France.
Depuis le mois d’août 2020, des signalements se multiplient à travers le territoire et révèlent une émergence inquiétante de la punaise diabolique, Halyomorpha halys en particulier dans les vergers français.
Originaire d’Asie orientale, cette punaise possède une forte capacité de dispersion active par le vol. Arrivée aux Etats-Unis en 2001, H. halys pose aujourd’hui des problèmes importants pour la protection des plantes dans ce pays, avec des dégâts allant de 20 à 80% des fruits à la récolte et des conséquences économiques graves.
Présente partout en Europe, elle a été importée d’abord en Suisse en 2004 puis en Italie en 2007, où elle est désormais un ravageur d’importance économique majeure notamment dans la région du Piémont avec des pertes de plus de 50% sur certains vergers de pommiers, pêchers mais également dans des vergers de poires et noisettes..
En France, elle est observée pour la première fois en Alsace en 2012. Elle s’est depuis répandue sur l’ensemble du territoire. Les premiers dégâts réellement imputés à la punaise diabolique sont observés en 2018 dans les vergers de kiwi du Sud-Ouest et en 2019 en Savoie. En 2020, des dégâts sont signalés sur l’ensemble des bassins de production du quart Sud-est (vallée du Rhône, Gard, Hérault…).
Halyomorpha halys est un insecte très polyphage : cerises, abricots, kiwis, pêches, poires, pommes, prunes, raisin, noisettes, mais aussi tomates, aubergines, poivrons, choux, courgettes, pois, haricots, fraises, framboises, mûres… Blé, tournesol, maïs, soja font également partie des hôtes.
Cet insecte piqueur-suceur, provoque des dégâts notamment sur les fruits et légumes. La piqûre peut provoquer de la simple marque à la nécrose en passant par la déformation. En l’absence de prédateurs naturels, la probabilité d’une amplification des attaques sur de nombreuses espèces et sur tous les bassins de production est forte.
De nombreux travaux de recherche et d’expérimentation se sont mis en place en France et depuis 2018, des techniciens (Chambres d’agriculture, Stations régionales, CETA, FREDON…) ont positionné des pièges, pour surveiller la dynamique des punaises et tester l’efficacité de divers modèles proposés par le commerce. En 2021 un réseau de piégeage s’est constitué en France et compte aujourd’hui plus de 121 pièges répartis sur 23 départements.